Choix cornélien

Bonjour à tous !

J'ai fait partie de ce forum il y a de cela deux ans. Je vais donc rapidement redéfaire ma situation : j'avais atterri dans l'éducation nationale à la suite d'un incroyable concours de circonstances. Bac+3, pôle emploi, professeur malade, et BIm ! un remplacement allant de mars 2012 à juin 2013, soit une année scolaire et demi !

A la fin de mon contrat l'an dernier, et voyant ma vie prendre un tournant incroyable et inespéré, j'ai donc raccroché pour me recentrer sur ce que je souhaitais réellement faire… en fin de compte, vers février de cette année, je me suis aperçu que l'intermittence étant en péril, j'avais tout intérêt à concilier une profession financièrement sécurisante qui me laisserait du temps libre pour vaquer à mes créations diverses et variées (j'avoue que c'est pompeux dit comme ça, mais j'aime bien). Je me suis donc inscrit à la FAC en master de l'enseignement dont la formation débute dés le 3 septembre.

Voici donc ma question : partant du principe qu'être professeur n'est absolument pas une vocation pour moi (même si j'ai adoré le faire pendant un an et demi), je compte donc passer mon concours dans le privé (compte tenu du fait que je ne tiens pas à me retrouver en ZEP, je n'en aurai pas la foi, ni la patience, ni la force, autant le dire tout de suite ! ). Mais quelles sont les possibilités de mutation et les évolutions de salaire ? Et quelles sont les démarches à faire durant ma formation ? Je suppose qu'à cette dernière question la réponse me sera apportée dés les premiers jours, mais je tiens à m'organiser un peu avant tout !

De bonnes fins de vacances à toutes et à tous !

c'est juste au niveau de l'incription au concours que cela change. tu choisiras CAFEP au lieu de CAPES.

Je ne comprends pas le rapport "l'enseignement n'est pas une vocation" --> "je veux passer le concours dans le privé"   

Mis à part cela, possibilité de mutation : au sein d'une académie, à peu près la même chose que dans le public. Les titulaires peuvent chaque année se mettre dans le "mouvement" (demander leur mutation). Changer d'académie est possible aussi.
Evolution de salaire : pour les titulaires, à peu près comme dans le public aussi, il y a la même grille de changement d'échelon.

logann a écrit:

Je ne comprends pas le rapport "l'enseignement n'est pas une vocation" --> "je veux passer le concours dans le privé"   
.

J'avais pas osé relever, mais je me suis aussi demander quel lien il pouvait y avoir entre les deux????

Ouais… c'était plus clair dans ma tête en fait… 
Sans rentrer dans des clichés sociologiques, et en me basant sur une bonne vingtaine de témoignages d'amis proches qui sont dans le corps enseignant, ceux qui sont dans le public en bavent davantage que ceux qui sont dans le privé. En disant que ce n'est pas une vocation, je veux dire par là que l'enseignement est avant tout pour moi le meilleur moyen d'accéder à une vie équilibrée qui me correspond. Je suis donc bien loin de l'enseignant idéal avide de transmettre ses connaissances en priorité (inutile de préciser que je ne bâclerai pas mon travail pour autant ;-) ) . En fait je n'ai pas envie de me retrouver dans un lieu énergivore qui me ponctionnera la force et la sérénité nécessaires à mes activités extra-professionnelles. J'ignore si je me fais mieux comprendre tout en ne passant pas pour un tocard…

En tout cas, merci pour vos réponses (toujours aussi rapides !), déjà, ça m'aide un peu plus. Où peut-on trouver ces grilles justement ?

Bien à vous

Juste un ramassis de clichés.
T'en veux d'autres ?
Dans le privé, les chefs font faire tout et n'importe quoi aux enseignants, qui du coup bossent beaucoup plus que dans le public, pour que la vitrine de leur établissement reluise bien.
Bon courage quand même.

je suis d'accord avec Gesualdo, de beaux clichés  
Et puis aussi paraitrait que c'est plus facile d'avoir son concours dans le privé que dans le public  

Dans le privé, y'a aussi (parfois) les cas qui sont virés de partout et dont plus personne ne veut, mais que le privé accepte car "ils paient".   
Et Je connais des collèges privés qui n'ont rien a envier aux collèges publics de zep....

Bonjour,
Tu auras sans doute les mêmes soucis dans le public et dans le privé. Dans le privé, les enfants sont moins "ZEP" que dans le public parfois, mais les parents peuvent être très attachés à ce que l'on enseigne, ce qui peut être source de conflit.
Sinon, les inspections sont les mêmes ... J'ai des amis dans le privé qui sont dans plusieurs établissement car leurs collèges sont moins grands)
Au niveau du salaire, tu pourrais trouver les infos sur les sites de l'administration du ministère ou sur wikipédia...

Oui, surement des clichés… je ne connais pas vraiment le milieu, j'ai juste un an et demi de vacation dans les pattes dans un établissement privé où j'ai fini par me sentir particulièrement bien… après pour tout ça, je me suis basé sur des expériences d'amis vivant l'une et l'autre expérience… Navré donc pour ces jolies images d'Epinal !

Par contre, c'est vrai que j'étais régulièrement resté dans l'établissement le soir pour des réunions ultra fréquentes et interminables !! aaaaaah !

Je vais donc prendre tout ça en considération, en vous remerciant de vos réponses et aussi de me mettre dans le droit chemin ! Je flippe un peu à l'idée de me lancer dans le cursus malgré tout ! :-)

C'est vrai qu'enseigner est chronophage, quel que soit le collège. Nous ne nous contentons pas de dispenser un enseignement encyclopédique. Nous préparons, améliorons, remédions, corrigeons, réunions ( ), conseillons...
Entrer dans le métier pour avoir du temps libre est assez utopique!
Bon courage pour ton changement de carrière. J'ai fait ça il y a 7 ans et je ne regrette rien (même si ce n'est pas facile et peu argentifère :p

En réalité pendant cette période, j'ai pu concilier collège/lycée (d'ailleurs le directeur m'en a informé 5 jours avant en mode "Je ne vous avais pas dit que vous aviez des lycéens ? Bon bah maintenant vous le savez…"………) avec tout ce que ça implique (un ensemble instrumental au collège par niveau, une chorale, plus toutes les préps effectivement), 4h de cours particulier de batterie à quatre élèves différents, 4 projets musicaux, des piges à la voix du nord (en micro local a raison d'une moyenne d'un article/semaine) et une petite amie énergivore et dominatrice !

A part des pâtes et des welshs, la musique reste la seule chose que je sois à peu près capable de faire, donc il ne reste que peu d'alternatives sures… :-/

Teste le/les concours, tu verras bien.

Etant dans le privé et mon époux dans le public, niveau salaire je peux te dire que le privé est beaucoup moins intéressant.
Exemple concret : j'ai un échelon de plus que mon époux … et je gagne moins que lui en net. (suivant les échelons la différence va entre 70 et 150 euros nets par mois … sur une carrière fais le calcul).

Et comme nahia, j'ai connu des établissements pire que les ZEP : même public mais avec beaucoup moins de moyens notamment au niveau encadrement.
Si c'était à refaire pour moi, je ne cocherais la case "privé".
Mais ce n'est qu'une expérience