Petit journal d'un prof de musique

Encore un beau billet, amigo. Je suis de ceux qui œuvrent pour ce fameux "très bien, nous ne savions pas, nous allons modérer notre appréciation", lorsque c'est pleinement justifié bien sûr (chercher à se démarquer pour se démarquer uniquement, c'est contreproductif). Et il est vrai que nous avons la chance, dans l'enseignement qui est le nôtre, de faire progresser les élèves d'une manière différente de la plupart des autres disciplines. Profitons-en! C'est souvent un moyen sûr de percevoir un élève sous un angle différent, pour le meilleur et pour le pire d'ailleurs (j'ai constaté que les machines de guerre qui ont 18 de moyenne partout ont parfois du mal à créer, inventer ou à percevoir la musique). Le reste du temps, çà permet de modérer, de tempérer les ardeurs d'un conseil de classe qui va parfois vite en besogne sur le cas d'un élève acté comme "irrattrapable" avant même qu'aucune solution ne soit envisagée pour lui... Tu l'as très bien décrit.

Pour aller plus loin dans cette démarche, je pense qu'il ne faut pas hésiter à faire le choix d'être professeur principal. Cette position appelle du travail supplémentaire, certes, mais c'est un excellent moyen de se faire facilement entendre et d'asseoir davantage d'autorité auprès des collègues qui regarderaient l'éducation musicale comme une curiosité futile... Si, si! Ça existe encore!
De surcroît, çà permet d'inviter ces derniers, comme les parents d'élèves d'ailleurs, à nous considérer comme un interlocuteur privilégié. C'est un excellent moyen, en plus d'être souvent très utile pour nos élèves en difficultés, de faire partie intégrante de l'établissement, de manière incontournable, et de nous montrer également compétent dans un autre domaine que la musique. Beaucoup n'y seront pas insensibles. Sinon, il y a le combo PP + CA...alors là, je vous raconte pas...!